découvre le Haïku

Le haïku (俳句) est un poème classique japonais extrèmement bref, permettant d'inscrire ses émotions, de transcrire le moment qui passe, qui interpelle, émerveille ou étonne.

Il est composé de dix-sept syllabes réparties en trois vers.

Les règles du Haïku : 

1) Le haiku comprend 3 lignes ou 3 vers comportant 17 syllabes en tout, ni plus, ni moins

• Le premier fait 5 syllabes,
• le second, 7  syllabes
• le troisième à nouveau 5 syllabes. 

2) Un haïku ne comporte pas forcément de rime. Il peut aussi comporter une césure, qui servira à juxtaposer deux idées.

3) Le haïku ne comporte aucune ponctuation si ce n'est une majuscule en début de poème.

4) Le Haïku n'a pas de titre.

4 poètes sont souvent cités comme les maîtres du haïku : Bashō, Yosa Buson, aussi inventeur du haiga, (peinture accompagnée d'un haïku), Issa Kobayashi et Masaoka Shiki. Ils vont tous rompre avec leur prédécesseur en revisitant le style haïku pour lui donner plus de liberté et de profondeur. 

  

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 Un vieil étang 

Une grenouille saute dans

 le son de l'eau

(Bashö)

Soir de printemps -
de bougie en bougie
la flamme se transmet

(Yosa Buson)

 Averse d'été

une femme solitaire

rêve à sa fenêtre

(Kikaku)

Paul-Louis Couchoud donne la définition suivante du Haïku, toujours valable, aujourd’hui :

" Il n’est comparable ni à un distique grec ou latin, ni à un quatrain français. Ce n’est pas non plus « une pensée », ni « un mot », ni un proverbe, ni une épigramme au sens antique, c’est-à-dire une inscription, mais un simple tableau en trois coups de brosse, une vignette, une esquisse, quelque fois une simple touche, une impression. »

le regard en miette

abandonné à la nuit

l'enfant est parti

(Sôseki)